maman comment gérer la fatigue ?

Comment gérer la fatigue quand on est maman ?

Laquelle d’entre nous n’a jamais pensé : C’est trop ! Je deviens folle !

Certaines le disent tout haut, d’autres préfèrent le taire. La maternité est plus difficile que jamais.

Au secours !

« J’ai des cernes sous les yeux. Je traîne des pieds dès que je me lève. Et souvent, quand mon réveil sonne, j’ai envie de pleurer » Caroline, mère de deux garçons, partage son passage à vide. Il faut aussi savoir que je souffre d’une fatigue permanente depuis que j’ai des enfants. C’est quelque chose dont je me souviendrai toujours. Caroline n’est pas la seule à ressentir cet épuisement. Edwige Antier, pédiatre, le constate que chaque jour, elle rencontre des femmes à bout. Des mouchoirs sont toujours à disposition sur mon bureau et son réapprovisionnés régulièrement ! L’épuisement des mères dans la société actuelle est presque inévitable. Il est d’autant plus dangereux qu’il affecte l’environnement professionnel, social et familial. Personne ne veut en entendre parler. Le message de la société est simple : Si vous le voulez (ce bébé/gagner votre vie/rivaliser avec les hommes au travail), c’est possible. Les femmes souffrent en silence. Pourtant, il faut l’affirmer haut et fort : Si avoir un enfant peut procurer une joie immense, cela peut aussi entraîner une fatigue émotionnelle et physique intense. Selon le pédiatre : « S’occuper des besoins et des désirs d’un bébé peut être épuisant. » C’est plus difficile que le Paris Dakar ! C’est d’autant plus vrai si vous subissez une pression au travail où vous devez constamment prouver votre motivation, être sans cesse performante, et disponible pour des réunions tardives….

Être une mère une tâche difficile ?

Il peut être difficile de passer du rôle professionnel au rôle de mère plusieurs fois par jour. Certaines femmes décident de prendre un congé parental dans le but de desserrer l’étau. Est-ce une bonne solution ? Il n’y a pas de solution ! Etre maman en restant à la maison toute la journée pour s’occuper de son bébé est déjà un travail à part entière sans compter que vous devez aussi être disponible une bonne partie de la nuit. Dès que vous avez des enfants, vous remplissez plusieurs rôles : cuisinière ou infirmière, chauffeur ou femme de ménage, enseignante.. C’est avoir en permanence dans la tête une liste interminable de choses à faire. Et se demander sans cesse « est-ce que je fais le bon choix? », « suis-je assez patiente ? », « suis-je assez disponible ? », « ne suis-je pas trop sévère ou au contraire trop laxiste ? » etc. Le congé parental peut aussi être déprimant pour deux raisons », explique Edwige Antier. La première est le fait que les mères rentrent souvent chez elles et se retrouvent isolées de tout. Un enfant n’est pas un partenaire. La deuxième est le fait que les femmes au foyer sont rarement reconnues pour leur travail. Elles ne sont pas considérées à la hauteur de leur travail c’est comme si elles étaient en permanence en vacances, quelque fois on aimerait bien partir en vacances justement et laisser le papa se débrouiller seul avec la maison et les enfants pour voir comment il gère le quotidien, cela ferait un bon sujet de télé-réalité !

Ne tirez pas trop fort sur la corde

Il existe de nombreux déclencheurs qui peuvent mener au « burn out », comme le manque de reconnaissance, la surcharge de travail ou le sentiment de ne jamais être capable de se concentrer sur une seule chose parce qu’il y a toujours trois petits garçons hauts comme trois pommes. Comment éviter de tomber dans ce piège ?

  • Ne vous sentez pas coupable de vous sentir fatiguée. La fatigue n’est pas un signe d’échec. C’est une réaction normale à la quantité de travail que vous faites. Toutes les mères en font l’expérience. Certaines mères sont plus résistantes (ou mieux soutenues). C’est tout.
  • Ne tombez pas dans le piège de la culpabilité. La mère parfaite est un mythe. Vous avez le droit de ne pas être heureuse, impatiente ou en colère. Vous avez le droit de ne pas vouloir jouer à Barbie, de permettre à Bibou d’aller à l’école avec sa poche de veste déchirée ou de vous contenter de sandwichs pour le dîner. Cela ne fait pas de vous une mauvaise mère. Et en faire moins ne signifie pas que vos enfants seront moins heureux.
  • N’ayez pas peur de prendre du temps pour vous, même lorsque cela semble impossible. Prenez une tasse de thé en terrasse ou mieux si vous le pouvez consacrez-vous une heure de marche quotidienne cela aide vraiment à faire le vide.
  • Acceptez de l’aide. Non, vous ne pouvez pas tout faire vous-même. Et vous n’êtes pas toujours là, du moins pas 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’illusion de toute-puissance des mères est un piège. Apprenez à déléguer, afin de pouvoir confier votre enfant à quelqu’un d’autre. Cela vous permettra de  » sortir  » de votre rôle de mère et vous permettra de profiter de la vie en dehors de votre famille.
  • Organisez des relais. Une grand-mère ou une marraine, qui peut venir chercher Bibou à 9 heures le dimanche matin et l’emmener en promenade . C’est vraiment génial !
  • Demandez au papa. Si vous êtes responsable de l’éducation de votre enfant pour en faire un adulte heureux et en bonne santé, ce n’est pas votre seule responsabilité. Votre partenaire peut également assumer cette responsabilité. N’ayez pas peur de lui demander de l’aide.
  • Soutenez d’autres mères. Partager vos expériences avec d’autres mamans et écouter les autres peut vous aider à voir les choses sous un angle différent et à recharger vos batteries. Même si vous ne pouvez pas rencontrer d’autres mamans dans la « vraie vie », vous avez toujours la possibilité d’aller sur Internet.

Burn out ou fatigue ?

La fatigue physique et psychologique peut provoquer un épuisement, qui peut ensuite conduire à la dépression. C’est ce qu’on appelle le « burn out maternel« . Quels sont les signes avant-coureurs ? Edwige Antier résume que « c’est l’envie constante de pleurer, les réveils nocturnes et le repli sur soi malgré tous les efforts fournis. » C’est un point auquel les pédiatres sont particulièrement attentifs. Vous vous sentez épuisée, inefficace ou avez des envies soudaines d’abandonner ? Ne restez pas isolée. Ne croyez pas que vous pouvez y arriver seule. C’est la plus grosse erreur que vous puissiez commettre. Parlez-en immédiatement à votre médecin, à votre pédiatre et à la PMI. Ils peuvent vous aider à faire le point sur vos émotions et peut-être vous orienter vers un soutien psychologique.